Step-by-step explanation:
L'histoire démographique de la Californie est marquée par l'immigration et les liens avec le Mexique voisin.
Les restes de l'Arlington Springs Man (en)4,5, retrouvés sur l’île Santa Rosa (à l'époque île de Santa Rosae), située au sud de la Californie, indiquent que la région est habitée depuis au moins la dernière ère glaciaire (Glaciation Wisconsin), il y a environ 13 000 ans (fin du Paléolithique supérieur). La Californie a d’abord été peuplée par des peuples amérindiens : les Chumash, Maidu, Miwok, Modoc, Mohave, Ohlone et Tongva, ainsi qu’une centaine d’autres6. Faute de documents écrits fiables et précis, il est difficile d’en estimer l’importance numérique. Avec la colonisation espagnole qui s’intensifie au xviiie siècle, le nombre d’Amérindiens baisse considérablement et rapidement à cause des maladies et des mauvais traitements. On compte environ 300 000 Amérindiens en Californie en 1769 ; ils ne sont plus que 200 000 en 18217. À partir de 1821, la Californie passe sous contrôle mexicain : la population de la Alta California est d'environ 3 200 colons7 ce qui est faible, comparée à celle des autres États du pays.
Au xixe siècle, la découverte de l'or déclenche une ruée vers l'ouest. De très nombreux émigrants affluent dès lors en Californie, surtout depuis le reste des États-Unis, mais aussi des Européens - Français, Britanniques, Italiens et Allemands - qui arrivent vers la fin de l’année, après le Printemps des peuples. On estime ainsi le nombre d’arrivants en 1849 à 90 000 personnes, qui seront appelées Forty-Niners8. Dans les années 1850-1860, les compagnies de chemin de fer recrutent des travailleurs chinois pour la construction du transcontinental : on les appelle les « coolies ». En 1859, environ 35 000 Chinois sont installés en Californie9 ; en 1880, ils sont 75 13510. La ruée vers l’or et la construction du premier chemin de fer transcontinental en 1869 contribue à la croissance démographique et urbaine de l’État.
Dans les années 1920, plus d'un million de personnes s'installent en Californie : ce flux provient essentiellement du Midwest et il s'agit donc de courants domestiques, qui viennent grossir la population urbaine du littoral. Pendant la crise des années 1930, les okies qui fuient les conséquences du Dust Bowl, refont leur vie dans le Golden State. La Grande Dépression voit aussi monter la xénophobie contre les travailleurs immigrés, notamment les Mexicains.
La Seconde Guerre mondiale voit l’afflux de militaires en Californie qui devient la base arrière des campagnes dans le Pacifique. Entre 1941 et 1945, la population augmente de près de 30 %11. Entre 1940 et 1945, 500 000 personnes s'installent dans la baie de San Francisco12. Attirées par les hauts salaires et pensant que la Californie est à l'abri du racisme, d'importantes populations noires rejoignent l'État, surtout à partir de 194213 : de 124 000 en 1940, la population noire passe à 462 000 personnes en 1950, qui s'établissent surtout dans les zones urbaines notamment à Watts à Los Angeles et à Richmond près de San Francisco.